epi.proteos.info - Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - Commentaires2024-01-29T18:04:47+01:00urn:md5:b4142a9e03055f816529678847e1d39eDotclearLes subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - Proteosurn:md5:cca0fa90c57161b5e28c536d6831d7382015-04-10T23:52:09+02:002015-04-10T22:52:09+02:00Proteos<p>430 milliards,</p>
<p>je ne vais pas vous faire croire que j'ai lu les 119 pages du rapport. Cependant, mes critiques sur le papier de l'université du Delware tiennent toujours. Ayant regardé ce qu'avait publié l'ADEME sur ses visions pour 2030 et 2050, j'ai quelques doutes sur la qualité du rapport actuel: j'avais pu voir des choses qui étaient clairement de l'anarque, comme par exemple, le coup du filtre passe-bas pour modéliser la production de l'éolien en mer. Je crains donc de retrouver les défauts des diverses études «100% renouvelables» où il y a toujours des choses bancales sur le plan technique. Quant aux prix pour 2050, chacun est libre de ses estimations à un terme aussi éloigné. Je remarque simplement que l'éolien n'a pas vu tellement de baisse des prix ces dernières années (cf prix payés en Allemagne, en France, etc.) et comme il représente sans doute une partie non négligeable du modèle, attendre une baisse de prix importante tient de l'acte de foi. De la même façon, le prix du stockage est pour le coup totalement inconnu, tellement il y en a relativement peu aujourd'hui, mais sans doute élevé — sinon, il y en aurait nettement plus aujourd'hui déjà!</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - 430 milliards par réacteururn:md5:cef02fbbfef461005eb77c0e2fe218c02015-04-10T17:11:57+02:002015-04-10T16:11:57+02:00430 milliards par réacteur<p>Re-Bonjour</p>
<p>L'étude que vient de réaliser l'Ademe, (et qui déplait visiblement à Ségolène) donne les mêmes conclusions que l'étude de 2012 de l'université du Delaware que je citais il y a un an : 100% d'ENR, c'est possible, c'est le même prix que rester au nucléaire (hors externalités négatives, sinon, c'est nettement moins cher), et tout le monde va y passer ... sauf la France qui va vouloir continuer à vendre des EPR à 120 € le MWh que personne ne voudra acheter, et que de toute façon elle n'arrive pas à construire.<br />
<a href="http://www.actu-environnement.com/media/pdf/rapport100pourcentsENR_comite.pdf" title="http://www.actu-environnement.com/media/pdf/rapport100pourcentsENR_comite.pdf" rel="nofollow">http://www.actu-environnement.com/m...</a></p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - Proteosurn:md5:8bf170d0730bc46314dfb934fa4e3daf2014-04-01T21:48:58+02:002014-04-01T20:48:58+02:00Proteos<p>430 Milliards,</p>
<p>effectivement, ce qui s'est passé jadis ne se perpétue pas forcément dans le futur. Cependant, regarder dans le passé pour y chercher les causes de ce qui s'y est produit peut aider à déterminer ce qu'on verra dans le futur quand on les trouve ces causes. Car les mêmes causes produisent les mêmes effets. </p>
<p>Commençons par la croissance exponentielle des EnRs. Historiquement, on constate que quand un produit nouveau se développe, la croissance en pourcentage est toujours très élevée. D'ailleurs, la personne qui a installé le premier panneau solaire a contribué à une croissance infinie en pourcentage de l'électricité solaire. Mais au fur et à mesure, le taux de croissance diminue, ce qui ne veut pas forcément dire que la croissance se ralentit en termes nominaux. Incidemment, je remarque que l'énergie qui a le plus crû en terme nominaux ces 15 dernières années est le charbon, mais sans que personne ne signale une «croissance exponentielle». Vous donnez un potentiel de 1000x supérieur à la demande mondiale. Cela pose la question suivante: pourquoi devrions nous économiser l'énergie alors? La réponse semble bien se décomposer dans les termes suivants:</p>
<ol><li>Ce potentiel est impossible à capter, même dans des proportions faibles</li>
<li>Ces énergies ont un coût élevé, tant en termes monétaires que de facilité d'usage</li>
<li>Ces énergies ne sont pas disponibles à coup sûr quand on en a besoin, ce qui est la première qualité demandée. Pour cela, il faudrait du stockage, où là on voit depuis le 19e siècle que le Soleil qui rougeoit et l'herbe qui verdoit. Une nouvelle fois, l'intermittence a été vue comme un problème <a href="http://www.econlib.org/library/YPDBooks/Jevons/jvnCQ8.html#Chapter%208" rel="nofollow">depuis très longtemps</a></li>
</ol><p>Vous dites qu'un programme de rénovations va créer de l'emploi. Je vous signale que le plein emploi n'est pas le seul indicateur de richesse. Au Moyen-Âge, pas de chômage, était-on riche pour autant? Non: au contraire, un système d'assurance chômage généreux n'est possible que dans un pays riche. On en revient toujours au même point: combien paie-t-on pour un même service, comparé à hier? On peut très bien consommer moins d'énergie pour une tâche donnée, simplement, si ça s'est fait à prix constant de l'énergie, historiquement, ça se traduit par plus de consommation globale. Les mécanismes économiques sur la question ont été décortiqués maintes fois.</p>
<p>Vous dites qu'aucune mine de charbon ne forcera la moitié de l'Europe à déménager, mais pourquoi alors tant de clameurs sur le réchauffement climatique qui fait monter le niveau des océans? D'autre part, cette absence de déménagement n'est qu'une preuve de plus du 2 poids, 2 mesures: faces aux dangers comparés, bien plus faibles pour des radiations inférieures à 100mSv que pour un niveau de pollution constaté il y a peu en Europe, dans un cas, on doit déménager, dans l'autre, on reste sur place. </p>
<p>Vous me dites partial au sujet du nucléaire. Il est clair que je ne cache pas mes sympathies. Mais figurez vous quand même que j'ai moi-même fait des calculs de coûts, <a href="http://epi.proteos.info/index.php?post/2013/01/03/Un-peu-de-comptabilit%C3%A9%3A-quel-co%C3%BBt-pour-le-courant-produit-par-l-EPR-de-Flamanville" rel="nofollow">que je n'ai pas cachés</a>. Comme vous l'avez vous même constaté, je dis bien que les coûts des nouvelles constructions de réacteurs sont tels que personne ne s'y risquera sans subventions. Contrairement à ce que vous semblez croire, c'est là aussi un fait nouveau: la plupart des centrales nucléaires européennes n'ont pas coûté bien cher comme le montrent les coûts de l'électricité en France. Tout a été payé par les clients, comme pour les EnR en Allemagne. La Cour des Comptes l'a bien montré: pas de coûts cachés. Et d'ailleurs, on se demande comment l'état aurait fait. Quant aux EnR, l'exemple allemand des stupides subventions au solaire conduit aujourd'hui à 23G€ de subventions annuelles. À ce rythme-là, en 10 ans, mêmes les estimations écologistes les plus surgonflées de subventions au nucléaire seront dépassées!</p>
<p>Pour finir, pourquoi pas de nucléaire dans le titre? Tout simplement parce qu'aujourd'hui, les EnRs sont les seules sources subventionnées en France. Personne n'a proposé de construire un réacteur nucléaire en disant par avance que le prix de l'électricité serait de cet ordre de grandeur là. Ça viendra peut-être, sans doute même. En attendant, il existe un certain nombre d'hommes politiques qui croient que l'éolien et le solaire pourront se passer de subventions après 2020. Ce post montre qu'il n'en est rien. Pas simplement à cause de leurs coûts, mais aussi parce que leur effet dépressif sur les prix et leur intermittence font que plus elles prennent de l'importance, plus le prix qu'elles récupèrent sur le marché spot est proche de zéro et plus leur rémunération s'éloigne du prix moyen de marché. Or, aucune technologie ne peut survivre sans subvention dans de telles conditions. Il est possible que je me trompe, néanmoins, ces quelques éléments que j'ai pu rassembler me confortent dans ma pensée. Et ne croyez pas que ça me réjouisse.</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - 430 Milliards par réacteururn:md5:08bd2df10c13d611b4ec34053df7983e2014-03-31T22:50:54+02:002014-03-31T21:50:54+02:00430 Milliards par réacteur<p>Cher Proteos,</p>
<p>Vous me reprochez une approche de type «2 poids, 2 mesures» au sujet du nucléaire ?</p>
<p>Je vous renvoie le compliment : et vous ?</p>
<p>Si vous n’étiez pas partisan, vous auriez déjà corrigé le titre de votre article pour préciser : « Les subventions <strong>au nucléaire</strong>, à l'éolien et au solaire sont parties pour durer » puisque vous avez reconnu que le nucléaire avait également besoin de subventions, vu que son prix de vente est inférieur à son coût comme vos graphiques l’ont montré.<br />
Vous vous êtes bien gardé de comparer les subventions versées au nucléaire depuis les années 50 et qui continuent aujourd'hui (1 milliard par an) à celles ridiculement faibles des EnR.</p>
<p>Les mines de charbon causent de nombreux morts, comme beaucoup d’activités humaines, mais rares sont les énergies qui ont le potentiel de destruction du nucléaire qu’on a pu voir à l’œuvre à Tchernobyl, à Fukushima, qu’on a failli voir à Saint Laurent des eaux, à Bugey près de Lyon, ou au Blayais près de Bordeaux et que - j’espère - on ne verra pas à Tricastin, Gravelines, ou à Nogent sur seine.</p>
<p>Aucune mine de charbon ne forcera la moitié de l’Europe à déménager pour des années, ou à passer par Toulouse pour aller de Paris à Marseille, et votre statistique d'un accident majeur tous les 30 ans <strong>est 3 fois plus faible que celle de l'IRSN</strong>.</p>
<p>Vous dites que par le passé et à un niveau macro : baisse de la consommation d’énergie = appauvrissement.<br />
Je dis que la rénovation énergétique des bâtiments entraînera des économies importantes d’énergie, sans appauvrissement mais au contraire avec développement de l’emploi, car le modèle du passé ne sera pas forcément celui de demain.</p>
<p>La production EnR devrait doubler ou tripler d’ici 20 ans (d’après l’IEA). Le fait que la production solaire ou éolienne ait été faible jusqu’à présent n’obère pas son développement, qui est exponentiel ni son potentiel qui est 1000 fois supérieur à la demande mondiale en énergie, rien que pour le solaire.</p>
<p>Vos affirmations ont peut-être été vraies concernant le passé, mais ce n’est pas pour cela qu’elles le seront pour le futur.</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - Proteosurn:md5:1043e51a65c0635642412354167500762014-03-30T00:15:01+01:002014-03-30T00:15:01+01:00Proteos<p>430 Milliards,</p>
<p>je ne trouve pas que les stats de production d'électricité des EnRs et du nucléaires désagréables. 80% du total proviennent de l'hydraulique, une des plus vieilles façons de produire de l'électricité. Une fois sortis de la biomasse et de l'hydro, les volumes produits chutent. Donc quand je dis que <em>la plupart</em> des EnRs ont une production inférieure à celle du nucléaire … c'est vrai et c'est à ça que je pense. Et il faut voir quel est le potentiel respectif des énergies historiques: le bois est limité par la productivité de la nature, l'hydro par le relief. Les pays développés sont bien incapables de couvrir leur consommation avec, ce qui augure mal de ce qui peut se passer ailleurs. La Chine est d'ailleurs un excellent exemple: c'est à la fois le plus gros contributeur à la croissance de l'hydro et le plus gros contributeur à la croissance du charbon. En Europe, tout ce qu'on pouvait faire en hydro a été fait. La croissance des EnRs en Europe ne peut venir que du reste. Reste dont la production globale actuelle est faible. Si on devait baser la contribution à attendre à la lutte contre le réchauffement climatique sur les productions actuelles, on serait bien mal partis: comme les fossiles sont majoritaires aujourd'hui dans le monde, chaque source ne pourrait avoir qu'une contribution faible ou marginale.</p>
<p>Sur les économies d'énergie, il faut bien voir que les gains d'efficacité peuvent se traduire au total par une <em>hausse</em> de la consommation d'énergie. <a href="http://www.econlib.org/library/YPDBooks/Jevons/jvnCQ7.html#Chapter%207" rel="nofollow">C'est historiquement ce qui s'est produit</a>. Les gains de productivité, qui sont les économies d'énergie pour produire une quantité donnée de bien qui se produisent sans qu'il soit besoin de d'augmenter le prix de l'énergie, se traduisent par une baisse du prix de la production … ce qui entraîne bien souvent une hausse de consommation. Au global, la consommation d'énergie augmente en général car le prix réel de l'énergie chute: on peut faire plus avec la même quantité. La limite est qu'il faut que la consommation de biens augmente plus vite que les gains d'efficacité. Historiquement, les gains de productivité n'ont pas souvent dépassé les 1.5%/an. Donc dès que la croissance du PIB est supérieure à 1%-1.5%/an, la consommation d'énergie augmente en France. Le seul cas où ça va plus vite, c'est dans les quelques années qui suivent une forte hausse des prix (chocs pétroliers…) qui entraîne aussi une crise. </p>
<p>Pour que la consommation d'énergie baisse, il faut donc soit saturer les besoins, soit contenir la croissance du PIB, soit que le prix de l'énergie monte. Dans ce dernier cas, la hausse du prix de l'énergie fait que, toutes choses égales par ailleurs, on est moins riche ou on vit dans moins de confort. La 2e est plus ou moins la situation actuelle en France: dire qu'il n'y a pas d'appauvrissement est difficile quand le PIB par habitant est toujours inférieur au niveau de 2008. </p>
<p>Sur le chauffage électrique au m² qui est moins gourmand en énergie: sur un marché il peut y avoir différentes propositions en concurrence. Elles demandent des niveaux différents d'investissement et de coût de consommables différents, mais au final, les coût totaux doivent être proches sinon, une alternative prend le pas sur l'autre. Si c'est l'alternative "sobre" l'emporte, on se retrouve dans la situation des gains de productivité qui font qu'au total, on peut très bien se retrouver avec plus de consommation au niveau du pays. Mais dès lors que vous supposez qu'il faut une hausse des prix des consommables pour que ça se produise, vous vous retrouvez dans une situation d'appauvrissement, toutes choses égales par ailleurs. Je constate aussi que le chauffage électrique s'est développé à partir des années 70 et du choc pétrolier: je pense que si le prix du pétrole était resté ce qu'il était avant 1974, le PIB/habitant serait sans doute plus haut aujourd'hui. `</p>
<p>Pour les déchets nucléaires, oui, le processus est en cours aujourd'hui. Il l'est depuis les années 90. Quand la première livraison de déchets HAVL aura lieu, le processus aura 80 ans et plus de 50 ans d'expériences auront été accumulés sur le stockage. Auquel on peut ajouter les constats d'évènements naturels comme à Oklo. Je ne connais pas beaucoup de déchets pour lesquels on se sera doté d'autant d'assurances.</p>
<p>Pour les différents types d'armements et leur fabrication, HollyDays vous a très bien répondu. On peut y ajouter des choses comme le napalm ou autres. Tous les explosifs et armes proviennent de la chimie du charbon et du pétrole. Notez d'ailleurs que certains de ces explosifs ont des usages civils, mais que personne n'insiste lourdement sur leur origine et usage militaires ou que personne ne demande qu'on <q>sorte des explosifs</q> malgré tous les morts qu'ils ont causé. </p>
<p>Des réactions de fission ont beau avoir lieu dans un réacteur nucléaire, il est impossible d'obtenir une détonation nucléaire, du fait de la géométrie et du faible pourcentage de matériaux fissiles dans le réacteur. Des accidents peuvent se produire, mais c'est la production de chaleur qui provoque les explosions, pas une réaction en chaîne. De la même façon, votre voiture ne peut pas avoir les mêmes effets qu'une bombe au napalm lancée d'un avion, malgré la similitude des réactions chimiques entre la combustion du napalm et celle de l'essence. </p>
<p>De façon générale, vous semblez avoir une approche de type «2 poids, 2 mesures» au sujet du nucléaire: vous reprochez au nucléaire civil des choses qu'on peut reprocher à la plupart des technos concurrentes. Une partie est justifiée, car le nucléaire peut faire largement mieux que ses concurrents, mais en même temps, c'est problématique, car ça conduit à préférer des alternatives qui sont pires.</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - HollyDaysurn:md5:1ab99db6ae1fcd3a7664ab2ae2346f532014-03-28T20:03:59+01:002014-03-28T20:03:59+01:00HollyDays<p>@ 430 Milliards</p>
<p>«<em>Les bombes des bombardements conventionnels ne sont pas faites à base de pétrole ou de charbon</em>»</p>
<p>Expliquez-moi comment vous arrivez à synthétiser, sans pétrole ni gaz (ou charbon liquéfié), des substances explosives comme le tétranitrate de pentaérythritol (ou PETN, très utilisé durant la Seconde guerre mondiale ; c'est aussi l'un des constituants du Semtex) ou encore la cyclotriméthylènetrinitramine (ou RDX, ou cyclonite, elle aussi très utilisée durant la Seconde guerre mondiale, et synthétisée pour la première fois en 1899 ; c'est un autre des constituants du Semtex).</p>
<p>Ce n'est pas un hasard si la chimie des engrais et celle des explosifs sont aussi proches l'une de l'autre : en fait, c'est la même chimie, celle de l'ammoniac, synthétisé à partir du méthane, autrement dit, du gaz naturel. Ce n'est pas non plus un hasard si l'un des mots du langage courant, en anglais comme en français, pour désigner de nombreux explosifs, est «<strong>plastic</strong>». C'est parce que dans la composition de la plupart des explosifs couramment utilisés, il y a aussi des plastifiants, synthétisés à partir... de pétrole.</p>
<p>«<em>"Diminuer la consommation est bien sûr un facteur d'appauvrissement." est en contradiction avec "les logements chauffés à l'électricité consomment plutôt moins au m² ..."</em>»</p>
<p>Ces 2 phrases seraient contradictoires si elles portaient sur la même chose. Ce qui n'est pas le cas : l'une porte uniquement sur le chauffage résidentiel en France, l'autre porte sur la production économique dans son ensemble, et est valable dans à peu près tous les pays et à toutes les époques.</p>
<p>En France, un tiers du parc de logements est chauffé à l'électrique. Pourtant, quand on regarde le nombre de kWh consommés pour chauffer les logements, l'électricité ne compte que pour environ 1/8 de la consommation totale de chauffage (un peu plus de 75 TWh/an d'électricité, contre un peu plus de 600 TWh/an toutes sources confondues). Il n'y a que 2 explications possibles à cela : soit les logements chauffés à l'électrique sont beaucoup moins chauffés que la moyenne du parc (en moyenne annuelle, ils sont significativement plus froids), soit ils consomment moins d'énergie pour une même différence de température entre air intérieur et air extérieur. Soit, bien sûr, une combinaison des 2.</p>
<p>L'étude des logements montre que même si l'explication 1 n'est pas totalement fausse (la part de l'électrique dans le parc de résidences secondaires est plus élevée que dans l'ensemble du parc), l'explication 2 est tout à fait bonne. Tout bêtement parce qu'on s'est mis à construire des logements chauffés à l'électrique à partir du moment où on s'est mis à investir dans l'isolation du bâti au moment de la construction.</p>
<p>Quant au lien entre consommation d'énergie par habitant et production économique par habitant (autrement dit PIB/hab), il suffit de tracer les 2 sur une même courbe et sur une période de plusieurs décennies (pour un pays ou un groupe de pays donné) pour constater à quel point tous deux sont très fortement liés. Et comme il existe un lien assez net entre PIB/hab et niveau de richesse et de confort individuel, on en déduit assez simplement qu'il y a un lien fort entre consommation d'énergie par habitant et richesse/confort individuel par habitant.</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - simple-touristeurn:md5:e36f52863778d5c47d9b13260e2103be2014-03-28T07:50:20+01:002014-03-28T07:50:20+01:00simple-touriste<p>"la réaction nucléaire des réacteurs civils est la même que celles des bombes nucléaires mais freinée"</p>
<p>Freinée? Vous avez une vue très naïve de la technologie nucléaire. Un réacteur à fission n'est pas une bombe avec un ralentisseur.</p>
<p>Et on peut dire qu'un explosif chimique fonctionne par oxydation "pas freinée" alors que le moteur d'un bus de RATP utilise une réaction d'oxydation... pas freinée non plus en fait, juste sur une petite quantité de matière à chaque cycle.</p>
<p>RATP, V2, c'est kif kif.</p>
<p>"ma remarque ironique"</p>
<p>Pas ironique, absolument abjecte.</p>
<p>Vous donnez votre mesure.</p>
<p>Je ne vous salue pas.</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - 430 Milliards par réacteururn:md5:bbe51b98fd7bc0da665190dd6f5a98bf2014-03-27T23:31:06+01:002014-03-27T23:31:06+01:00430 Milliards par réacteur<p>Cher Protéos,</p>
<p>Quelques chiffres désagréables :<br />
en 2011, le nucléaire a produit 2 518 TWh dans le monde et les EnR 4 447 TWh.</p>
<p>Vu la baisse continue du nucléaire et la croissance exponentielle des EnR, les EnR devraient produire plus du double du nucléaire cette année ou en 2015.</p>
<p>"Diminuer la consommation est bien sûr un facteur d'appauvrissement." est en contradiction avec "les logements chauffés à l'électricité consomment plutôt moins au m² <a href="http://epi.proteos.info/index.php?post/2014/02/27/..." title="..." rel="nofollow">...</a> il faut donc compenser par une moindre consommation pour que ce soit intéressant."</p>
<p>Extrait du dernier"<a href="http://www.iea.org/publications/freepublications/publication/WEO2013_Executive_Summary_French.pdf" hreflang="Fr" rel="nofollow">rapport</a> IEA (p3) qui contredit vos assertions :</p>
<p>"L'efficacité énergétique concentre les attentions, et les bénéfices qu'elle pourrait apporter sont loin de se limiter à de simples gains de compétitivité. Parmi les politiques notoires introduites au cours de l'année passée, on compte les mesures améliorant l'efficacité énergétique des bâtiments en Europe et au Japon, des véhicules motorisés en Amérique du Nord et des systèmes de climatisation dans certaines zones du Moyen-Orient, ainsi que les réformes de la tarification énergétique en Chine et en Inde. <strong>En sus de provoquer une baisse des coûts pour le secteur industriel, les mesures d'efficacité énergétique atténuent l'impact du coût de l'énergie sur le budget des ménages</strong> (la part de l'énergie dans les dépenses des ménages a atteint un niveau particulièrement élevé dans l'Union européenne) et sur la facture des importations (la part des importations d'énergie dans le PIB japonais a fortement augmenté). <strong>Mais le potentiel d'efficacité énergétique est loin d'être épuisé</strong> : les deux tiers de son potentiel économique restent inexploités dans notre scénario central. Des mesures doivent être prises pour diminuer les barrières aux investissements dans l'efficacité énergétique. <strong>Parmi ces mesures, on compte la suppression graduelle des subventions aux énergies fossiles, qui se sont élevées, selon nos estimations, à 544 milliards de dollars</strong> dans le monde en 2012."</p>
<p>Multiples bénéfices des EnR (P 226 du même <a href="http://www.worldenergyoutlook.org/media/weowebsite/2013/WEO2013_Ch06_Renewables.pdf" hreflang="GB" rel="nofollow">rapport</a>)<br />
the contribution of renewable energy to global energy needs has continued to grow in recent years, stimulated by policy initiatives in an increasing number of countries.<br />
the benefits of renewables within a national energy porfolio can be summarised as:</p>
<p>„energy security and diversity: renewable energy technologies can contribute to energy security by providing more diversity in energy supply. they can also reduce the need for fossil fuels, in turn, reducing fuel import bills.</p>
<p>environment: the deployment of renewables in the new policies scenario saves<br />
some 4.1ථgigatonnes (gt) of co2 emissions in 2035 compared with the 2010 fuel mix at the same level of total generation (iea, 2012). renewables also help reduce local air pollution and emissions of other pollutants, such as sulphur dioxide and nitrogen oxides.</p>
<p>„economic benefits: the development and deployment of renewables can form part of comprehensive strategies aimed at more sustainable economic growth (often called ͞green growth͟). renewable energy has featured strongly in economic recovery packages put in place in response to the global economic downturn.</p>
<p>energy access and affordability: renewables can play an important role in providing electricity access modern energy services to the 1.3ථbillion people currently without access to electricity and the 2.6ථbillion that still rely on traditional use of biomass. mini-grid and of-grid solutions, including solar pv, are often less costly than grid extension to rural areas (see chapter 2).</p>
<p>Pour les déchets HAVL, les décisions se prennent aujourd'hui.</p>
<p>PS : Les bombes des bombardements conventionnels ne sont pas faites à base de pétrole ou de charbon alors que la réaction nucléaire des réacteurs civils est la même que celles des bombes nucléaires mais freinée.<br />
Au moins ma remarque ironique aura permis de mettre en valeur la haute contribution des touristes un peu simplets qui enrichissent votre site ;-)</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - simple-touristeurn:md5:f40bc6df17020c6a296c86e449d5506c2014-03-27T08:46:09+01:002014-03-27T08:46:09+01:00simple-touriste<p>Si 430 veut aller par là, il ne m'empêchera pas d'y aller.</p>
<p>Que je saches aucun bombardier ne vole à l'électricité. Aucun V2 non plus.</p>
<p>Tous les bombardements lors de la guerre sont donc à affecter aux ressources de pétrole (et peut être au charbon liquéfié?).</p>
<p>La Shoah est affectable au charbon, si on va par là. Oui, si 430 ne recule devant rien, alors moi non plus!</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - Proteosurn:md5:3ea5534f3def944cb0d187537887fd562014-03-26T23:37:23+01:002014-03-26T23:37:23+01:00Proteos<p>430 Milliards,</p>
<p>sur la contribution marginale du nucléaire à la lutte contre le réchauffement climatique, on peut en dire autant de la plupart des énergies renouvelables dont la production est inférieure. Pour ce qui de la biomasse & autres combustibles végétaux (première source d'énergie renouvelable dans le monde), on peut aussi se poser la question de savoir si c'est vraiment neutre du point de vue de l'effet de serre. Et quand on regarde d'où vient la différence d'émissions entre la France et l'Allemagne, l'essentiel vient du fait que la production d'électricité en France est sans carbone à 90-95% en grande partie grâce au nucléaire, mais qu'en Allemagne charbon-vapeur et lignite représentent 45% de la production. </p>
<p>Diminuer la consommation est bien sûr un facteur d'appauvrissement. La première dont ça se produit se voit avec la crise: la consommation d'énergie a fortement baissé dans l'industrie. Inversement, l'Albanie consomme peu par habitant, et émet de la sorte très peu de CO₂. Le corollaire est une grande pauvreté. L'autre façon dont ça se produit est que dès lors qu'on suppose qu'une hausse des prix est nécessaire pour une diminution de la consommation, le total payé est au final supérieur à ce qu'il aurait été sans cette hausse des prix, malgré les économies d'énergie. Sinon, ces travaux se feraient sans hausse de prix. Ce n'est pas forcément un mal, mais il ne faut pas se voiler la face. Inversement les gains de productivités rentables se sont traduits historiquement par une hausse de la consommation d'énergie car ils ont fait chuter le prix réel d'utiliser de l'énergie et augmenter les bénéfices qu'on en tire. On peut parier dans le chauffage sur la saturation des besoins humains mais on constate tout de même un effet de rebond dans ce domaine.</p>
<p>En passant, les logements chauffés à l'électricité consomment plutôt moins au m² que ceux chauffés à l'énergie fossile comme le gaz ou le fioul. Les sources d'économies d'énergie se trouvent sans doute plutôt là. C'est normal: l'électricité est plus chère que le fioul ou le gaz, il faut donc compenser par une moindre consommation pour que ce soit intéressant. Faire le lien entre absence d'économies d'énergie et présence du nucléaire est donc sans fondement. L'absence du nucléaire se solderait au contraire par plus d'énergie finale consommée pour le chauffage et plus d'émissions de CO₂. </p>
<p>Sur les déchets HAVL, sujet d'urgence pressante puisque la première livraison à CIGEO est prévue aux alentours de 2075, je confirme ce que j'ai dit: ils sont coulés dans du verre (déjà étanche a priori) puis mis dans un colis, etc. Pour les sites actuels, quid des conséquences des défauts sur la santé humaine? Aucune, il me semble: les infiltrations d'eau se font de haut en bas et personne n'a eu l'idée de s'approvisionner en eau potable en creusant à travers une mine de sel. L'eau a beau s'infiltrer partout, dans une mine de sel, les quantités doivent rester assez faibles, sinon le minerai se liquéfie à grande vitesse. Bref, il semble bien que quelques fûts de déchets HAVL — de l'ordre d'une piscine olympique — sont bien moins dangereux que les volumes de CO₂ qu'on émet sans possibilité de surveillance ni de reprise, et bien moins dangereux qu'un manque ou un rationnement de l'énergie.</p>
<p>Pour ce qui est des prix, je vais juste vous répondre ce que je vous ai déjà répondu: ce que vous avez montré pointe vers un coût bien supérieur du 100% renouvelable. Si on doit installer 3 fois plus d'éoliennes que nécessaire pour assurer la stabilité du réseau, eh bien le coût sera de base 3x plus élevé que l'éolien d'aujourd'hui. Vous pouvez vouloir plus de fossiles pour compléter, mais alors l'argumentation sur les vies humaines, les dangers, etc. tombe quelque peu à l'eau. Mettre le charbon avec CCS en compétition avec le nucléaire est assez risible quand on proclame comme vous une grande attention pour la vie humaine quand on sait que rien qu'à la sortie de la mine, le charbon a déjà tué au moins 10x plus que le nucléaire en bout de chaîne. Et dire que les EnR tuent moins que le nucléaire, <a href="http://nextbigfuture.com/2011/03/deaths-per-twh-by-energy-source.html" rel="nofollow">ça n'est pas aussi évident que ça en a l'air au premier abord</a>.</p>
<p>Pour finir, associer les morts des bombardements atomiques à l'énergie nucléaire est l'équivalent de mettre les conséquences des bombardements conventionnels sur le dos du pétrole et du charbon. On pourrait aussi mettre sur le dos des renouvelables les morts des guerres avant le 19e siècle, puisque c'étaient les seules sources d'énergies exploitées! Personnellement, je trouve que votre argumentation dans le domaine de la préservation de la vie humaine manque de logique, comme c'est souvent le cas en ce domaine. </p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - simple-touristeurn:md5:1d17a0f6b7bcdf087ebb51f717613b4e2014-03-25T20:13:15+01:002014-03-25T20:13:15+01:00simple-touriste<p>Cher 430,</p>
<p>"1,7% de l’énergie mondiale"</p>
<p>Les % d'énergie ça n'existe pas. Il faut parler d'une forme d'énergie, sinon ça ne veut strictement rien dire.</p>
<p>Et avant que ça vienne sur la tapis, l'énergie finale c'est des conneries aussi. C'est des agrégats macroéconomiques et surtout macrocrétins.</p>
<p>"(à condition d’oublier Hiroshima et Nagasaki),"</p>
<p>Hop, vous avez perdu l'infime trace encore mesurable de crédibilité qu'il vous restait.</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - 430 Milliards par réacteururn:md5:c31602ed81e019fc159fb3c76c18a0ea2014-03-25T19:03:31+01:002014-03-25T19:03:31+01:00430 Milliards par réacteur<p>Cher Protéos,</p>
<p>Le nucléaire, c’est <strong>seulement 1,7%</strong> de l’énergie mondiale et ça n’arrête pas de baisser.</p>
<p>Sa contribution contre le réchauffement climatique est donc <strong>marginale</strong>.</p>
<p>OK le nucléaire ne produit pas de CO2, mais il produit du <strong>plutonium et des déchets HAVL, pour des centaines de millénaires</strong>. Les mettre « dans le trou » ne suffit pas à régler le problème : les USA arrêtent leur projet de stockage géologique de Yucca Mountain, car aucun site souterrain n est à l’abri d un événement géologique (éruption, tremblement de terre, etc.), les Allemands payent des fortunes pour décontaminer leurs sites de stockage souterrains qui fuient de partout, et le président du BRGM estime que « le sous-sol est le plus mauvais endroit pour stocker les déchets à cause de l’eau qui y circule et pénètre partout. »</p>
<p>Diminuer la consommation n’est pas forcément synonyme d’appauvrissement : 20% des bâtiments les plus anciens consomment près de la moitié de la facture énergétique. S’attaquer à la rénovation énergétique des bâtiments est un chantier énorme, qui outre son impact sur le chômage, permettrait <a href="http://energie.sia-partners.com/20130322/quatre-milliards-deuros-deconomies-denergie-grace-aux-renovations-thermiques/" hreflang="Fr" rel="nofollow">d’économiser 4 milliards par an</a>. Le ROI serait de 8 ans, en améliorant le confort des habitants.<br />
OK, vous allez me dire que les hypothèses de l’étude (par ex. évolution du coût de l’énergie +5% / an) ne sont que des hypothèses et qu’on peut en faire d’autres… Il n’est reste pas moins vrai qu’on a <strong>un énorme potentiel en termes d’économies d’énergie</strong><strong></strong>, et que c’est une priorité qui a été reléguée au second plan à cause du nucléaire, qui permet d’avoir de l’énergie à profusion.</p>
<p>OK les fossiles et l’hydraulique ont fait plus de morts que le nucléaire (à condition d’oublier Hiroshima et Nagasaki), mais l’éolien et le solaire et beaucoup d’autres EnR (marines notamment) ne nous font pas courir ces risques, pour des prix à peine plus cher (solaire en Europe du nord), ou moins cher (éolien, solaire en Europe du sud).</p>
<p>Aujourd’hui, l’écart de prix, <a href="http://www.safremaenergy.com/strategy/commercial/lcoe/" hreflang="GB" rel="nofollow">minime</a>, entre les installations <strong>neuves</strong> (mise en route en 2018) EnR ou nucléaire <strong>ne justifie plus qu’on prenne ces risques énormes</strong> (engloutir le PIB d’un pays).</p>
<p>Pour éviter de produire du CO2, on peut produire un kWh autour de 10 à 12 c avec l’EPR, mais on peut aussi le produire autour de 12 c$ avec des centrales au charbon et capture de CO2, ou avec la biomasse, 7 c$ avec l’éolien, 11 c$ avec le solaire.</p>
<p>Ne décuplons pas le risque nucléaire en prolongeant les vieux réacteurs fissurés, mais remplaçons les au fur et à mesure de leur arrivée en fin de vie via un effort massif en économies d’énergie et en EnR + réseau + stockage.</p>
<p>Cela coûtera <strong>à peu près le même prix que de mettre 3 ou 4 dizaines d’EPR</strong> mais sans risquer d’obliger la moitié de l’Europe à déménager pour quelques siècles (et avec un impact nettement plus fort sur le chômage).</p>
<p>En synthèse vous dites « Le nucléaire remplit la plupart des critères d'une bonne source d'énergie:<br />
- pas d'émissions de gaz à effet de serre, mais du plutonium et des HAVL<br />
- déchets en quantités limitées : mais très dangereux et dont personne ne sait quoi faire pour des centaines de milliers d’années<br />
- très peu de morts : mais plus que le solaire et l’éolien n’en feront jamais</p>
<p>et en plus c’est plus cher…</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - Proteosurn:md5:fd159e9d7afebeea2d416c6c9aee14f82014-03-24T23:47:13+01:002014-03-24T23:48:10+01:00Proteos<p>430 Milliards,</p>
<p>pour ce qui est de la comparaison, je ne suis pas d'accord. 20 ans de durée de vie, ce n'est pas rien. Ça repousserait le problème de 2020-2025 à 2040-2045, ce qui n'est pas rien. À titre de comparaison, quand on parle de lutte contre l'effet de serre, les projections vont jusqu'en 2050. De plus, si comme certains le croient, les énergies renouvelables et/ou le stockage de l'électricité pas chers sont découverts dans cet intervalle, le gain sera tout à fait appréciable. Quant aux montants d'investissements, les scénarios haute énergie sont moins chers d'environ 15-20%, mais bon, ces projections sont notoirement imprécises. Le plus gros problème est que les scénarios à forte économies d'énergie supposent de profonds changements dans la société dont rien ne montrent qu'ils emportent la faveur des gens. La meilleure analogie dans ce domaine c'est que si les sondages ont beau montrer que les Français plébiscitent Arte, les politiques ne vont pas éteindre TF1 pour autant.</p>
<p>Le rapport de la Cour des Comptes ne dit pas que l'éolien est 2 fois moins cher que l'EPR. J'ai abordé le point <a href="http://epi.proteos.info/index.php?post/2013/08/15/%C3%80-propos-de-l-%C3%A9olien-%C3%A0-60%E2%82%AC/MWh" rel="nofollow">ici</a>. En version courte, ça dit que la sensibilité de la rentabilité au taux d'actualisation et au facteur de charge est telle que certains sites atteignent ces prix, mais qu'ils sont sans doute aussi en nombre limité. À la page précédente du rapport, on s'aperçoit que l'éolien terrestre a des coûts comparables au nucléaire selon l'ADEME, pas spécialement réputée pour son opposition aux EnR. </p>
<p>Comme je le disais, cette étude 100% renouvelables est un exemple typique de ces études. Avant d'en regarder 2 qui concernent l'Allemagne, un petit détour par un site qui accumule les données de production de l'éolien en Europe: cette <a href="http://pfbach.dk/firma_pfb/statistical_survey_2012.pdf" rel="nofollow">analyse</a> nous apprend qu'au niveau européen, <q>the aggregated wind power production cannot be considered as a reliable source of power</q> (p17). Regardons donc les études 100% EnR allemande. La première, une étude presque 100% électrique: <a href="http://www.umweltbundesamt.de/publikationen/energieziel-2050" rel="nofollow">Energieziel 2050</a>. Mêmes défaut que l'étude sur PJM: surestimation du facteur de charge, réseau surdimensionné à gérer, économies d'énergies exceptionnelles. Capacité pilotable: 72GW (+ des imports). Des trous de presque 2 semaines dans la production renouvelable (p86). Mais effectivement, en quantité d'énergie à fournir pour combler ces trous, c'est assez raisonnable, aux alentours de 7%. Mais 17% des EnR produites sont absorbées pour faire du H2… La deuxième: <a href="http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0CDAQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.umweltrat.de%2FSharedDocs%2FDownloads%2FEN%2F02_Special_Reports%2F2011_10_Special_Report_Pathways_renewables.pdf%3F__blob%3DpublicationFile&ei=YKwwU-H5Oqet0QWQ5oGwCw&usg=AFQjCNE6EIb2r_Uxp6vSgyRhz2R75HC7aw&sig2=WhJYEMybBJRvkL2a7NfaCw&bvm=bv.62922401,d.d2k" rel="nofollow">Pathways towards a 100% renewables electricity system</a> Le scénario central est une interconnexion avec la Norvège pour 46GW — et 62 GW (p149). (À noter quand même, la figure 4-22 p151 avec le cas over-the-top d'un réseau intégrant l'Afrique du Nord et son interconnexion DK-NO de 115GW.) Ils veulent importer 15% de la conso allemande par là… ce qui représente juste 60% de la production électrique norvégienne actuelle. Grands moment de rigolade aussi pour l'évaluation des coûts où l'éolien en mer devient moins cher que le terrestre. Bref. </p>
<p>Tout ça pour dire que non, ce n'est pas facile d'avoir "quelques jours" de stockage, les interconnexions qu'il faut (20 ans pour une ligne à travers les Pyrénées pour 2GW), et le moyennage sur une grande zone géographique est imparfait. </p>
<p>Pour les données de production d'électricité, je <a href="http://www.ag-energiebilanzen.de/index.php?article_id=29&fileName=20140207_brd_stromerzeugung1990-2013.pdf" rel="nofollow">constate</a> qu'en 2003, les technos sans carbone représentaient 210.7TWh soit 34.6% de la production. En 2013, c'était 249TWh soit 39.3% de la production. La progression est réelle. Mais si le nucléaire était resté à son niveau de 2003 et les EnR avaient progressé comme elles l'ont fait, on serait à plus de 50%… Tout ça pour dire que construire des EnR pour fermer du nucléaire, c'est idiot. Ça met des boulets aux pieds dans la lutte contre l'effet de serre.</p>
<p>Ah... restent la question des déchets et des accidents. Pour les déchets, il s'agit de faire un trou et de les mettre au fond. Les chances pour qu'ils se passe quelque chose de néfaste sont très faibles… les <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_nucl%C3%A9aire_naturel_d%27Oklo" rel="nofollow">réacteur naturel d'Oklo</a> fournit un bon exemple de ce côté. De plus, la toxicité de la radioactivité est largement surévaluée dans les média. <a href="http://www.unscear.org/docs/reports/2010/UNSCEAR_2010_Report_M.pdf" rel="nofollow">Un flash de 100mSv donne un surcroît de mortalité par cancer de 0.5%</a> (p25 en français). </p>
<p>Pour ce qui est des accidents, c'est bien de parler de ce qui aurait pu arriver, cependant, il faut remarquer que la plupart des technologies concurrentes ont un taux d'accidents ou de morts par unité d'énergie produite bien supérieurs. En d'autres termes, ce n'est pas tout qu'il y ait un risque, encore faut-il regarder la fréquence de réalisation. En la matière le nucléaire n'est pas mal placé du tout. Mettons un accident dans le monde tous les 25 ans, avec un nombre de morts du fait du principal accusé (la radioactivité) qui est faible voire nul. Et le dernier accident s'est produit à la suite d'un des plus grands désastres naturels connus historiquement. Je constate qu'en France, même si effectivement tout n'y est certainement pas parfait, les dispositifs de sécurité ont rempli leur office. Alors, on peut effectivement prévoir que des barrages vont céder, ou qu'une météorite va s'écraser sur une centrale, mais si on attend qu'il y ait zéro risque, on prend en fait celui de la réalisation des risques emportés par les technos concurrentes (qu'il s'agisse même de l'insuffisance d'énergie, qui tue elle aussi). Au fond, il faut bien se rendre compte que la décharge pour les centrales thermiques, c'est l'atmosphère, et que les activités minières, notamment pour les combustibles fossiles, font des morts tous les jours. J'aimerais bien que les schémas à base de 100% d'ENR soient réalistes, mais ce n'est pas le cas. Alors en attendant, ça ne sert à rien de jeter par les fenêtres ce qu'on a et qui fonctionne. Le nucléaire remplit la plupart des critères d'une bonne source d'énergie: pas d'émissions de gaz à effet de serre, déchets en quantités limitées, très peu de morts, quantités de matériaux nécessaires relativement faibles.</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - 430 Milliards par réacteururn:md5:dded4223fd1af0b4c4514ca79889c6e72014-03-24T18:04:03+01:002014-03-24T18:04:03+01:00430 Milliards par réacteur<p>JMU,</p>
<p>Désolé, mais <strong>vos chiffres sont faux</strong> (et en plus, cela n'a rien à voir avec le sujet) :</p>
<p>Le solaire en Allemagne en <a href="http://www.ise.fraunhofer.de/en/downloads-englisch/pdf-files-englisch/news/electricity-production-from-solar-and-wind-in-germany-in-2013.pdf" hreflang="GB" rel="nofollow">2013</a> <strong>c'est 5 fois plus</strong> que vous ne le dites : 5,3 % (30 TWh) et non pas 1 %.</p>
<p>Pour compléter votre information :<br />
- L'éolien, c'est 8,4 % (47 TWh)</p>
<p>- Quant à la part des fossiles en Allemagne, contrairement à ce que tout le monde dit, <strong>elle baisse</strong> par rapport à la moyenne sur 10 ans (2002 à 2011) : même en fermant 8 réacteurs nucléaires (-34 %), le gaz a baissé (- 9 %), comme le charbon (- 3 %) et la lignite n'a augmenté que de 5 % (cf. étude <a href="http://www.ise.fraunhofer.de/en/downloads-englisch/pdf-files-englisch/news/electricity-production-from-solar-and-wind-in-germany-in-2012.pdf" hreflang="GB" rel="nofollow">Fraunhofer</a> p10)</p>
<p>En valeur absolue, c'est -49 TWh nucléaire, -5 TWh gaz, et -3 TWh Charbon compensés par l'éolien et le solaire et 6,8 TWh de lignite.</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - JMUurn:md5:5e53bb63e494d9fb7a88a4a8e59e9c9a2014-03-24T13:39:37+01:002014-03-24T13:39:37+01:00JMU<p>"il suffit de regarder les courbes journalières de production Solaire + Éolien sur un an en Allemagne en 2012 ou en 2013 pour comprendre que le besoin de stockage est très faible, le plus souvent de quelques heures de consommation, au pire qq. jours."</p>
<p>Avec une production solaire à 1% du total, et du charbon à plus de 50%, peut-être...</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - 430 Milliards par réacteururn:md5:71ba8898d450f90eab80983674b165a12014-03-23T18:30:30+01:002014-03-23T18:30:30+01:00430 Milliards par réacteur<p>Cher Protéos,</p>
<p>L’approche pertinente n’est pas de comparer le prix du kWh du nucléaire ancien et des EnR, car, comme vous le savez, le parc actuel est vieillissant, et même si EDF prolonge ses vieux réacteurs d’une ou deux dizaines d’années, il va falloir un investissement massif à court terme (il a fallu 13 à 16 ans pour construire nos derniers réacteurs) car il faudra bien les renouveler un jour : <strong>qu’on reste au nucléaire ou qu’on passe à 100% d’EnR, c’est à peu près le même investissement</strong> : autour de <a href="http://energies.sfen.org/le-debat-sur-la-transition-energetique/transition-energetique-le-conseil-national-face-a-quatre-scenarios" hreflang="Fr" rel="nofollow">60 milliards par an</a>.</p>
<p>Il est donc plus pertinent de comparer les prix des installations neuves, et comme déjà évoqué, les calculs de la Cour des Comptes montrent que <strong>l’éolien neuf est déjà environ deux fois moins cher que l’EPR de Flamanville,</strong> voire encore moins avec l’EPR anglais . Cela laisse de la marge pour financer des moyens d’adaptation à la charge, de stockage ou d’effacement (dont le nucléaire a également besoin, même si c’est dans une moindre mesure)</p>
<p>Vous critiquez l’étude de l’université du Delaware. (OK, le facteur de charge est certainement plus proche de 30% comme vous le dites que de 40%), mais même sans faire ce type d’étude, il suffit de regarder les courbes journalières de production Solaire + Éolien sur un an en Allemagne en <a href="http://www.ise.fraunhofer.de/en/downloads-englisch/pdf-files-englisch/news/electricity-production-from-solar-and-wind-in-germany-in-2012.pdf" hreflang="GB" rel="nofollow">2012 </a> ou en <a href="http://www.ise.fraunhofer.de/en/downloads-englisch/pdf-files-englisch/news/electricity-production-from-solar-and-wind-in-germany-in-2013.pdf" hreflang="GB" rel="nofollow">2013</a> pour comprendre que le besoin de stockage est très faible, le plus souvent de quelques heures de consommation, au pire qq. jours. Donc le foisonnement (à fortiori sur une zone plus large qu’un seul pays) + le stockage + l’effacement + les interconnexions réseaux permettent de régler le pb de l’intermittence, ce qui supprime le principal défaut des ENR.</p>
<p>De plus, les Allemands lancent un <a href="http://www.usinenouvelle.com/article/l-allemagne-se-lance-dans-le-stockage-de-l-energie-solaire.N196275" hreflang="Fr" rel="nofollow">programme</a> d’appui massif au développement des installations solaires autonomes, qui permettent d’utiliser l’énergie solaire même la nuit. Ils investissent des millions pour 2 raisons très simples : prendre la tête d’un gigantesque marché mondial et réduire le pic solaire sur le réseau. Cela va également leur permettre de passer plus facilement les creux de production EnR.</p>
<p>Vous dites que « le nucléaire, tel que construit dans les années 70-80, est rentable aux prix actuels », c’est éventuellement vrai en faisant abstraction des surprises qui attendent nos enfants, petits enfants et arrières petits enfants avec le démantèlement et nos arrières-arrières-…-arrières petits enfants avec les déchets, et, surtout, tant que nous n’avons pas de Fukushima chez nous.<br />
Vu toutes les modifications qu’EDF doit faire dare dare (mais qui vont prendre 10 ans) sur nos centrales après ce qui s’est passé là-bas, il est évident que <strong>nous avons eu de la chance</strong>.</p>
<p>Cela aurait pu arriver chez nous, et <strong>on est passé tout près de l’accident majeur à plusieurs reprises</strong>, par exemple lors de la tempête du <strong><a href="http://www.asn.fr/recherche/resultat?SearchText=COMMUNIQUE-DE-PRESSE-N-9-Incident-sur-le-site-du-Blayais.&SearchContentClassID=-1" hreflang="Fr" rel="nofollow">27 décembre 1999</a> quand une vague a noyé la centrale du Blayais</strong> et coupé l’alimentation des réacteurs n°2 et 4, comme à Fukushima. Ce qui a permis aux Bordelais d'éviter de déménager (le préfet avait envisagé d’évacuer la ville), c'est qu'heureusement, les moteurs diesels ont fonctionné (ce qui n’a pas toujours été le cas, par ex. le <strong>14 avril 1984 à la centrale du Bugey</strong> où on a frôlé « la <a href="http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2003/foasso_c#p=298&a=TH.5.3.4)." hreflang="Fr" rel="nofollow">perte totale</a> des alimentations électriques ». De plus, comme à Fukushima, <strong>EDF savait depuis 2 ans que la digue n était pas assez haute</strong> (la digue a été réhaussée de 3,3 m depuis).</p>
<p><strong>Fukushima pourrait arriver également à Bugey</strong> tout à côté de Lyon : « En cas de rupture brusque et imprévue du barrage de Vouglans, la vague atteindrait le point kilométrique 10, situé au sud de la centrale, en 5 heures trente et la surélévation maximale du plan d’eau initial serait d’environ 9 mètres ». D’ailleurs, EDF a été mise en demeure en février 2013 par l'ASN de renforcer la sécurité face au risque d inondation, faute d’avoir fait les travaux demandés à Bugey.<br />
Je ne vous parle pas de <strong>Saint Laurent des Eaux</strong> qui a attendu la fin de la visite de De Gaulle pour fusionner son cœur de réacteur, et qui a remis ça le <a href="http://www.lepoint.fr/societe/le-jour-ou-la-france-a-frole-le-pire-22-03-2011-1316269_23.php" hreflang="Fr" rel="nofollow">13 mars 1980</a>, à cause d’une tôle rouillée.</p>
<p>Comme le <a href="http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/06/17/01008-20110617ARTFIG00610-accident-nucleaireil-faut-imaginer-l-inimaginable.php" hreflang="Fr" rel="nofollow">reconnaît le directeur</a> de l'IRSN (Le Figaro 18/6/11) , on n’est pas à l’abri d’un accident majeur en France, (estimé à 430 milliards par l’IRSN, soit <strong>plus que les recettes du budget de l'état</strong>).<br />
Comme le <a href="http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_pour-le-patron-de-l-afcn-le-risque-nucleaire-n-est-plus-acceptable?id=7897816" hreflang="Fr" rel="nofollow">dit le directeur de l AFCN</a>, (juste avant de quitter son poste de patron de l autorité de contrôle Belge) " il y a toujours un risque lié à l’énergie nucléaire. Et nous devons aussi nous demander si le risque est acceptable pour la société. <strong>Je pense qu’aujourd’hui il ne l’est plus."</strong></p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - simple-touristeurn:md5:10212a840398a71c0721479bd655fe562014-03-23T06:59:01+01:002014-03-23T06:59:01+01:00simple-touriste<p>Qu'est-ce qui explique que le nucléaire soit devenu si cher?</p>
<p>Est-ce que l'EPR est vraiment un ratage conceptuel comme certains le disent?</p>
<p>Est-ce qu'EDF est vraiment dégoutté par cette technologie et veut un modèle plus simple comme on peut le lire?</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - Proteosurn:md5:dde43af745bf14ba1e31d4251793c5c42014-03-22T21:50:30+01:002014-03-22T21:50:30+01:00Proteos<p>HollyDays,</p>
<p>Sur la question de l'avenir du marché de l'électricité on peut lire <a href="http://www.strategie.gouv.fr/blog/2014/01/rapport-la-crise-du-systeme-electrique-europeen/" rel="nofollow">ce rapport</a> de l'ex-commissariat au Plan (et notamment la contribution de Dieter Helm). </p>
<p>Marché de capacité + marché d'énergie est la stratégie qui semble avoir cours en moment. Un marché de capacité est cependant quelque part un marché avec obligation d'achat. Ces marchés n'apparaissent que si les détaillants sont forcés à acheter de la capacité et à assurer la livraison d'énergie à leurs clients. En plus, pour que ce soit les détaillants qui assurent les paiements, il vaut mieux que les clients ne bougent pas trop entre détaillants: un client a un intérêt à choisir le détaillant qui a le moins d'assurance de capacité et qui paie probablement le moins pour ça. A priori, ça fonctionne bien en situation d'oligopole mais ça peut dégénérer et aboutir au final à un marché avec un seul acheteur: le gestionnaire du réseau THT.</p>
<p>Cela dit, une obligation d'achat n'est pas une subvention au producteur (même putatif) à proprement parler. C'est une assurance pour lui de recevoir des revenus sur une certaine durée. C'est une aide pour monter un projet, c'est sûr, mais au total, si le contrat est à prix ferme, ça peut être plus intéressant que le marché spot à long terme. Une subvention comporte une prime au-dessus du prix du marché (et la plupart des cas une obligation d'achat). </p>
<p>Tant qu'il y a des centrales en place, pas forcément besoin d'assurer un revenu aux producteurs. Par contre, de nos jours, pour les nouvelles capacités, je vois mal comment on va couper à des contrats à long terme (et donc une forme d'obligation d'achat). Les subventions sont très probables pour les EnR, le nucléaire et le gaz… vu que le charbon est nettement moins cher en Europe. De plus, comme le prix spot sera de moins en moins rémunérateur à cause des EnR intermittentes, les volumes d'énergie vendus donneront lieu à une prime par rapport à ça.</p>
<p>Je pense que la situation au Royaume-Uni est une bonne indication de ce vers quoi on se dirige en Europe. La façon de l'éviter serait d'avoir un quasi-monopole comme avec EDF en France, mais ça revient à peu près au même: il y a une obligation d'achat de facto et les prix spot ne sont pas vraiment significatifs vu que le quasi-monopole a un poids prépondérant sur ce marché.</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - HollyDaysurn:md5:73d3ccb3fa80acd1996a48794e64a2522014-03-22T14:10:58+01:002014-03-22T14:10:58+01:00HollyDays<p>@Proteos</p>
<p>«<em>à l'avenir, toutes les sources de production bénéficieront d'une certaine forme d'obligation d'achat et/ou de subvention.</em>»</p>
<p>Si l'on imagine un système dans lequel 2 marchés se superposeraient, l'un de l'énergie (MWh) et l'autre de la puissance (MW ; il s'agirait bien sûr de puissance électrique garantie par le vendeur). Pour vous, un tel système (qui n'offre pas en soi d'obligation d'achat) serait-il une forme de subvention (déguisée ou pas) ?</p>Les subventions à l'éolien et au solaire sont parties pour durer (version 2) - Proteosurn:md5:23ddf9aa5c5d757b5484d088c2f401942014-03-20T23:23:13+01:002014-03-20T23:23:13+01:00Proteos<p>Cher 430 Milliards,</p>
<p>en effet, la discussion peut continuer autant que vous le souhaitez. Comme vous pouvez le constater, ce n'est pas le 1er billet que j'écris sur le sujet. </p>
<p>Mon sentiment sur le marché de l'électricté est clair: à l'avenir, <em>toutes les sources de production</em> bénéficieront d'une certaine forme d'obligation d'achat et/ou de subvention. Toutes. L'arrangement de marché actuel n'est pas stable avec des sources intermittentes et au coût marginal nul. Le problème de ces sources est que leur rémunération semble tendre vers 0 à mesure que leur contribution augmente. Et ça va vite: avec moins de 10% de la production annuelle, on a déjà des rabais de l'ordre de 15% sur le prix moyen pour l'éolien. La situation est différente pour le nucléaire: avec 75% de la production française, alors que l'Europe est en situation de surproduction, le prix de marché est supérieur au prix de l'ARENH, décidé en fonction de la valeur des réacteurs dans les comptes d'EDF et des coûts d'exploitation. En d'autres termes, le nucléaire, tel que construit dans les années 70-80, est rentable aux prix actuels. Mais avec la montée en puissance des EnR intermittentes, le marché spot va tendre à perdre toute signification comme signal prix.</p>
<p>Quant aux coûts présentés dans le papier, ils n'engagent que ceux qui y croient. Des organismes ayant pignon sur rue émettent aussi des projections sans queue ni tête. Quand on regarde les installations annuelles, on s'aperçoit que le maximum annuel d'installations d'éoliennes en Allemagne s'est produit en <a href="http://theenergycollective.com/robertwilson190/264361/renewable-energy-germany-growing-slower-you-think" rel="nofollow">2002</a>. En France, les capacités installées baissent d'année en année depuis 2009 (cf <a href="http://www.rte-france.com/uploads/Mediatheque_docs/vie_systeme/annuelles/Bilan_electrique/bilan_electrique_2013.PDF" rel="nofollow">bilan RTE 2013</a>, p17). C'est ce dont je parle quand je dis que les prix de l'éolien n'ont pas l'air de baisser. Prévoir des baisses de l'ordre d'un facteur 3 ou plus en quinze ans n'est donc pas sérieux. </p>
<p>La baisse des coûts des panneaux solaires n'est pas une raisons pour espérer une continuation de la baisse au même rythme: au contraire, les panneaux représentent une part de plus en plus faible du coût de construction. Le problème est que les coûts de BTP et administratifs vont se maintenir, et <a href="http://carboncounter.wordpress.com/2014/02/18/an-obvious-question-about-solar-energy/" rel="nofollow">ils ne sont pas négligeables aujourd'hui</a>: comme on peut le constater, ils représentent presque 100% de l'objectif de prix US pour les centrales de plusieurs MW. On peut donner les panneaux gratuitement, ça ne suffirait pas. En appeler à la progression des rendements peut aider, mais ces coûts de bétonnage et de paperasse existeront toujours et vont représenter une part de plus en plus importante du coût, ce qui met une limite à la baisse qui sera difficile à franchir.</p>
<p>Quant au productible US, comparons simplement à la production réelle. l'US EIA donne <a href="http://www.eia.gov/electricity/data/state/" rel="nofollow">des stats de production</a>, le lobby des éoliennes US donne <a href="http://www.awea.org/resources/statefactsheets.aspx?itemnumber=890&navItemNumber=5067" rel="nofollow">des données de capacité installée</a>. Bref, au niveau US en 2013, le facteur de charge est de l'ordre de 32% (167.6TWh en 2013 pour 60GW installés fin 2012). En Pennsylvanie, la capacité installée a doublé l'an dernier, mais le facteur de charge a l'air de se situer vers 25% (en faisant la moyenne entre la capacité installée fin 2012 et fin 2013). On constate donc qu'il y a loin du potentiel identifié aux installations réelles. D'ailleurs, ça n'a rien d'étonnant: qui irait installer 500GW en Alaska, 800GW au Dakota du Nord ou 1TW au Montana, des états très peu peuplés mais très vastes? Et même pour le potentiel, je constate que pour les chiffres que vous donnez, le facteur de charge moyen donnée pour la Pennsylvanie est de 33% en ayant viré tous les sites avec un facteur de charge inférieur à 30%. Ils ne trouvent d'ailleurs que 3GW de tels sites. Conclusion: il est très peu probable que l'éolien terrestre dépasse 30% de facteur de charge dans la zone PJM actuelle qui est le sujet de l'étude que vous aimez tant.</p>